✍️📚 FENRISS 📚✍️ TAROT READER INTERVIEW 📚✍️

Sur Instagram, il a révélé le secret pour avoir des cheveux longs et soyeux… Askip ça a un lien avec l’écriture de trilogie d’un roman d’Urban Fantasy intitulé Carrousel Funeste dont il a lancé un campagne de crowdfunding sur Ulule. Dedans il fait quelques références au tarot pour toujours plus d’intrigues ! Il est l’heureux propriétaire d’individus félins dont certains clichés mignons sont partagés sur Instagram. Il a participé activement au #TarotClinzelChallenge de fin d’année 2020 et on a pu découvrir son signe : Collectionneur ascendant Compulsif ! Voici l’interview du créateur d’univers Fenriss (@fenriss_asgard).

L’interview se décompose en 3 parties :

1- Une interview classique : Le tarologue répond à des questions de présentation.

2- Une interview avec le Tarot : À travers un tirage, le Tarot présentera le tarologue qui commentera les cartes. 😉

3- L’interviewé donne son avis sur mon travail !

1- INTERVIEW CLASSIQUE DE FENRISS

QUI ES-TU ?

Cash, la question qui tue, bonjour l’accueil, c’est un enfer de se présenter pour quelqu’un comme moi. On va dire que je suis un gros geek. C’est peut-être ce qui me définit le mieux parce que c’est un mot un peu fourre-tout. Quand j’étais plus jeune et que j’avais le temps je carburais aux jeux vidéos, aux jeux de rôle et aux bds. Je suis un boulimique de contenus, les histoires ont toujours eu une place primordiales pour moi c’est d’ailleurs pour ça que je préfère le cinéma et la bd à la littérature, je peux avoir l’essentiel de l’histoire en une heure ou deux au lieu d’une journée ou plus.

Aujourd’hui j’ai totalement abandonné le jeu vidéo, à regret, mais je carbure toujours en médias de toutes sortes (mais principalement comics et cinéma faut avouer) Voilà, c’est tout ce bordel et ces obsessions qui ont guidé ma vie, du coup je crée depuis toujours et ça m’a amené à co-écrire un scénario de film (les seigneurs d’Outre Monde), des scénarios de jeux (Chronicles of Crimes) et bien sûr des livres (La geste d’Ellowan, Carrousel Funeste). Tout ça c’est mon travail « passion» et pour le travail qui rémunère j’ai fait plus de 15 ans d’intermittence dans l’audiovisuel dans le privé avant de me réorienter vers le public et la culture, parce que manger tous les jours : c’est bien 😀

À noter, que si je vis en région parisienne et que j’ai une véritable idolâtrie pour Paris (qui doit se sentir un peu dans ma trilogie) je suis un p’tit gars de la province, de la Picardie pour être précis, du genre qui occupait ses journées à bouquiner à la bibliothèque et dans la maison de la presse ou à trainer dans la salle d’arcade avec ses potes.

Depuis quand pratiques-tu le Tarot ?

Je « pratique » le tarot depuis un an gros max mais le tarot m’obsède depuis plus de 20 ans. Je ne s’aurais pas dire exactement comment je suis tombé dedans, peut-être parce que l’école m’a rendu fana de mythologie, que ça m’a incité à fureter du côté de l’occulte et de l’alchimie et que forcément, de mystères en découvertes on se tourne fatalement vers le tarot de Marseille à un moment. Mais je sais que je suis devenu vraiment toqué de tarot à cause du manga « X » de Clamp. Chacun des tomes présentait une lame du tarot et c’était de toute beauté. J’ai réalisé que le tarot n’était pas forcément un vieux truc avec des dessins moches et qu’il me fallait absolument celui-ci. Ni le premier, ni le dernier d’une trop longue liste 😀

De quelle façon tu travailles avec le Tarot ?

Ma pratique du tarot est encore assez sommaire, j’ai peu tiré pour d’autres personnes car j’ai ce besoin compulsif de maitriser la discipline avant de me lancer (control freak spotted).

Ce qui est idiot car on ne peut maitriser que par la pratique mais je ne désespère pas de me sortir de ce cercle vicieux 😀 En tout cas, pour mes tirages je m’inspire plutôt de la méthode de Jodorowsky et je pioche à droite à gauche pour affiner mes réflexions. Lorsque je tire pour quelqu’un, j’essaye de trouver le jeu qui lui correspondra le mieux. Je crois beaucoup au tarot psychologique, pour moi le consultant doit pouvoir se projeter dans les cartes et en tirer ses réponses, le tarologue n’est là que pour l’aider à accoucher de ce que le consultant sait déjà au fond de lui. Je ne sais plus où j’avais vu cette parabole du tarologue comme « sage-femme » mais ça m’avait beaucoup parlé.

Et en dehors de cette pratique plutôt classique, j’ai une autre obsession.

Je suis convaincu qu’à l’instar du voyage du Héros de Joseph Campbell le tarot reproduit un chemin de vie que nous parcourons tous et donc que le tarot contient toutes les histoires de l’Humanité. Je cherche donc à l’utiliser pour créer des histoires.

Je m’en sers d’ailleurs déjà dans le jeu de rôle que j’ai créé avant Carrousel Funeste, pour l’instant il sert surtout pour gérer l’aléatoire mais j’aimerais renforcer sa présence pour en faire un vrai moteur de jeu.

Et surtout j’essaye de mettre au point ma méthode d’écriture avec le tarot. J’en suis aux balbutiements, j’accumule des méthodes déjà existantes que ce soit avec le tarot ou pas, je participe à l’atelier Tarot Thriller de Gabrielle (Le Tarot du sens) et j’y réfléchi en tache de fond. Un jour je compte bien mettre à plat cette méthode et bien sûr créer mon propre tarot.

TDM (Tarot de Marseille) ou RWS (Rider Waite Smith) ? 

Tant que je restais dans le côté mythologique du Tarot c’est bien entendu le tarot de Marseille qui prédominait pour moi. Il a ce côté occulte très inspirant. Maintenant que j’ai vraiment commencé à tirer, c’est évidemment le Rider Wait qui a conquis mon cœur. Il est bien plus efficace pour se projeter. En plus, maintenant que je collectionne les tarots comme objet d’art, les Marseillais ne peuvent plus tenir la comparaison, et ces cartes faiblement illustrés m’apparaissent presque comme de la flemme de la part de leurs créateurs.

Quel est ton Tarot préféré ?

C’est tellllllllement dur de répondre à ça.

Par automatisme je dirais le TrueBlack tarot parce que je l’ai désiré très longtemps et que je n’ai vraiment pas été déçu. Il y a un soin rare dans ce tarot que ce soit dans la façon dont il a été pensé, son design ou même la production. Tout est subtil et doux, son noir profond donne envie de se perdre, bref, je l’aime d’amour.

Mais j’ai tellement d’autres jeux pour lesquels j’ai beaucoup d’affect : le Children of Litha (que je ne suis pas peu fier de t’avoir poussé à acheter) et d’une grande beauté aussi, le Visionnary tarot m’invite au voyage, le light’s seer fait vibrer ma part féminine, j’ai envie d’en citer des dizaines <3

Quelle est ta carte préférée ?

Le Mat, cette carte m’obsède. Après c’est un peu triste, parce qu’il y a l’idée que je suis toujours bloqué au même point, l’éternel débutant. Mais j’aime l’idée de potentialité et de liberté qu’elle offre. Pour le Mat tout est possible, il part à l’aventure, il est prêt à tout, inconscient des dangers qui l’attendent sur la route. Pour l’anecdote, j’ai un sticker du Mat collé devant moi sur l’ordinateur avec lequel j’écris et j’en ai plusieurs affiché au mur (dont celui du Light’s seers). J’en ai même fait illustrer deux par des artistes (dont celui de l’Arcane Bullshit)

Quel est ton oracle préféré ?

Très dur de répondre car je boude les oracles. Plusieurs raisons pour cela, ils n’entrent pas pour moi dans l’Histoire avec un grand H du Tarot et surtout il me fallait une limite pour ne pas être débordé dans ma collection. Mais je vais quand même répondre en trichant un peu : le Arcane Bullshit Tarot. C’est un oracle réalisé par un graphiste canadien déjanté, c’est parodique et débile en diable, je l’adore et je rêve de faire des consultations décalés avec. Il faudrait juste que je travaille un peu le sujet pour que ce soit vraiment drôle et pas juste débile. Et sinon, je ne l’ai pas encore dans les mains mais je mise beaucoup sur le Nameless one de Alexandria Huntington. Elle avait vraiment apporté beaucoup de soin au Children of Litha, c’est une passionnée, je suis convaincu que ce nouveau deck sera fabuleux. 

Peux-tu nous parler de Carrousel Funeste et peut-être du conte Saint Germain qui lance des sort avec le tarot ? 

A l’origine, Carrousel Funeste est un jeu de rôle que j’ai créé pour jouer avec mes amis car nous avions déjà essoré plusieurs jeux et aucun autre ne me motivait à l’achat. L’une des particularités du jeu était qu’on utilisait des lames de tarot au lieu des dès, c’était ma tocade de l’époque (année 2000). A force de travail, l’univers est devenu tellement cohérent que j’ai eu besoin de lui faire vivre ses propres histoires. C’est un projet sur lequel je travaille depuis 20 ans et c’est un peu ma quintessence, il y a quasiment tout ce qui me fascine ou m’obsède et c’est donc sans trop de surprise qu’on pourra y croiser un Comte de Saint Germain ou un Cosme Ruggieri faisant de la magie avec des arcanes de tarot. C’est juste un clin d’œil que je n’ai pas énormément détaillé mais c’était important pour moi que ça apparaisse car ça fait partie de mon univers et ça a toute sa place dans ce livre. Carrousel funeste, c’est de l’Urban Fantasy, l’action se passe de nos jours et on suivra en parallèle une enquête un peu sordide qui se déroule dans notre monde ainsi qu’une autre plus romanesque en Agartha, un monde où tout ce en quoi nous croyons a pris son existence propre. Ainsi le Comte de Saint Germain pourra croiser Arsène Lupin, Amélie Poulain ou un dragon.

C’est aussi un livre éminemment politique car je suis militant dans l’âme et convaincu qu’il est important que la fiction ait un propos. Je trouve que le divertissement qui n’a pour seul finalité que de divertir n’a plus vraiment sa place dans notre société. Si on repart aux origines du tarot de Marseille, concernant les majeurs, elles sont probablement issue d’un travail de Marsile Ficin et de son académie platonicienne pour transmettre leur savoir différemment, peut-être plus efficacement. Le tarot de Marseille est peut-être le premier serious game 😀

Sa campagne Ulule de financement participatif pour son livre :

Inclues-tu le tarot dans ton processus d’écriture ? Si oui, peux-tu nous en dire un peu plus sans en dévoiler tout le processus ?

Vu que ma connaissance du tarot était balbutiante quand j’ai commencé à créer Carrousel Funeste, le tarot ne m’a été d’aucune utilité à l’époque. Par contre, pour mon prochain livre, j’ai déjà commencé à travailler le plan à partir de tirages et je vais tester des choses. J’espère bien mettre au point une méthode qui fonctionne vraiment.

Peux-tu nous en dire plus sur ta collectionnite aiguë ?

En 2021, je devrais atteindre les 100 tarots. Tout est dit 😀 Je trouve ça assez vertigineux. En plus, il n’y avait pas de volonté de collectionner à l’origine, ça c’est construit naturellement. Je blâme beaucoup Kickstarter, cet antre du diable, sans eux, je n’en aurais pas autant. Je ne m’imagine pas entrer dans une boutique ésotérique pour acheter un tarot.

Avec le temps, j’ai quand même réussi à structurer mes besoins, je me débarrasserai donc surement de certaines pièces. Pour moi, le graphisme est l’aspect le plus important, les illustrations doivent me parler, m’évoquer des choses, m’aider à me projeter et à créer. Il faut que ça correspondent un minimum au sens connu de la carte. Ça m’énerve ces jeux d’artistes connus qui ne sont qu’une impression random de leurs œuvres.#jailesnoms Les 78 cartes doivent être illustrées, je ne veux pas de jeux de 22 cartes ou de cartes avec juste un numéro et de vagues entrelacs pour faire joli. Le jeu doit avoir un beau coffret et les cartes être de qualité (avec des bords dorés c’est encore mieux). Je perçois aujourd’hui le tarot comme un véritable objet d’art et ces impératifs lui redonnent ce statut, contrairement aux productions mass market qui en font juste un jeu pour la belotte. Enfin, j’ai besoin d’une connexion avec le créateur. C’est pour ça que Kickstarter et Ulule me coutent aussi cher. Le crowdfunding est un moyen assez unique de rencontrer un créateur, d’échanger avec lui, de le soutenir et de partager sa passion. J’aime savoir qu’un jeu est le fruit d’un travail passionné et pas seulement d’une commande ou d’un besoin de tunes. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai lancé aussi mon crowdfunding, pour ce rapport privilégié aux lecteurs.

Tirage sur Skype sous contrôle d’huissier : Batou aux commandes !

2 – INTERVIEW PAR LE TAROT DE FENRISS

Toi : XX Le Jugement

Le jugement, comme définition de soi par rapport au tarot, ça fait bizarre 😀

Mais c’est assez pertinent en fait. Dans le tarot, le jugement c’est l’appel irrésistible, la vocation. Vu que ça fais plus de 20 ans que j’ai le tarot dans un petit coin de ma tête et que je continue à vouloir essayer de comprendre et pratiquer, c’est plutôt logique. Il y a la notion de renaissance aussi, et avec le trot c’est une nouvelle vie qui s’offre à moi, de nouvelles connaissances, une nouvelle façon de réfléchir. Et quelque part, le jugement c’est aussi la quête de sens et en tant qu’artiste c’est quelque chose qui me parle. Et c’est stylé de sortir une arcane majeure pour parler de soi 😀

Ses forces : As d’Épées

Là, le tarot me flatte. Mettre ma créativité dans mes forces c’est exactement ce que j’ai envie d’entendre. Je me définis comme un créateur d’univers, créer c’est un besoin compulsif chez moi, ce n’est pas sans raison que j’essaye d’utiliser le tarot pour en faire un outil d’écriture. Et cet imaginaire, cette créativité, j’essaye de les mettre au service des autres, de partager mes idées et mes connaissances, c’est aussi pour ça que j’écris partager, faire réfléchir, inspirer comme je l’ai été.

Ta vision du tarot : 8 de Coupes

Tant que mon intérêt pour le tarot était superficiel, je croyais au mythe du tarot divinatoire mais maintenant que je me suis vraiment intéressé au sujet, j’ai réalisé que la vraie force du tarot est de nous aider à réfléchir sur nous-même. Il n’a pas le pouvoir de dévoiler l’avenir mais lève le voile sur le passé et le présent avec une grande acuité. Il nous force à regarder dans le miroir et à tirer des enseignements. Il me parle beaucoup ce 8 de Coupes, jusqu’à sa forme, ces cercles imbriqués, ce presque infini qui laisse entendre que tout commence et tout finit ici.

Ce que t’apporte le tarot : Cavalier de Bâtons

Le cavalier, le porteur de message, ça résonne bien avec mon envie de partager cette passion, de transmettre mes découvertes. En plus le chevalier de bâton exprime bien mon côté militant. Je finirais sûrement par faire un truc politique avec le tarot. C’est un créneau déjà pris ou je tiens un truc ? 😀

Comment tu travailles avec le tarot : 4 de Deniers

Ça me fait toujours bizarre de sortir du denier quand je parle de moi parce que j’ai l’impression que cette famille et mon antithèse. Mais ce qui est hyper intéressant c’est que j’ai sorti une arcane majeure pour me définir et ensuite les quatre familles. Y a un côté très « complet » que je trouve vraiment beau, l’idée d’un équilibre entre les forces et ça colle pas mal avec mon besoin d’arrondir les angles. Ici, le 4 de dernier doit faire référence à mon côté cartésien et scolaire. Quand je tire les cartes à quelques j’ai besoin d’y réfléchir énormément. Ça commence par le choix du jeu que j’essaye de trouver le plus en adéquation possible avec le consultant, pendant le tirage j’ai mon petit carnet où j’ai pris toutes mes notes pour ne rien oublier, et ça se poursuit après le tirage où je continue à tourner les cartes dans mon cerveau pour être sûr d’avoir bien tout saisit, quitte à recompulser des livres pour m’assurer que je n’ai pas raté un détail. Après, je pense que ça tient aussi beaucoup de mon inexpérience, à terme, je compte bien les avoir dans la tête ces livres.

3 – Et enfin pour conclure, peux-tu nous dire ce que penses-tu de mon style en tant que tarologue ?

Ce que j’aime beaucoup dans ton style et qui m’a amené à te suivre c’est que tu rends accessible le tarot par la pop culture. D’une part, ça permet de dédramatiser une pratique que des siècles de fiction ont réussi à faire passer pour ésotérique et inquiétante et ensuite ça dépoussière ce qui semble parfois n’être qu’un vieux machin. On sort du carcan maitre élève pour entrer dans quelque chose de plus intime, la bonne copine prête à aider ou la grand-mère de bons conseils.  Pour la pratique du tarot psychologique ça me semble important d’être bien ancré dans notre époque mais aussi de dédramatiser, de sortir du poids du sacré. Il y a assez de malheur en ce bas monde pour qu’on n’aille pas en plus prophétiser la mort de quelqu’un parce qu’on a tiré l’arcane 13.

Je trouve qu’il y a aussi une vraie valeur ajoutée dans tes interprétations. Le fait de faire parler un personnage, de faire des références à d’autres univers fictifs, on sort du cadre référentiel du tarot pour arriver dans quelque chose de plus vaste et surtout plus ludique.

Enfin, je ne te remercierais jamais assez pour le challenge collectionnite aigue. Ça m’a permis de me reconnecter à ma collection, qu’elle ne reste pas un objet inerte derrière une vitrine mais ça m’a aussi permis de pratiquer comme rarement. Ce simple objectif m’a permis de faire plus de tirage en un mois que dans toute ma vie. Et puis, j’ai découvert d’autres passionnés que je continue à suivre. Bref, c’était une belle expérience pour finir une année un peu morose.

Pour suivre Fenriss sur les réseaux sociaux, voici ses comptes :

Instagram : https://www.instagram.com/fenriss_asgard/

Ulule : https://fr.ulule.com/carrousel-funeste-la-trilogie/

Merci Fenriss pour cette interview ! Je te souhaite une belle année tout aussi créative que florissante en deniers !

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